Une grossesse avec supplément endométriose … ÉPISODE 3

Une grossesse avec supplément endométriose …

Il y a encore quelques années  l’endométriose était un sujet peu connu ... 

Aujourd’hui c’est un sujet dont on parle plus librement même si le diagnostic reste très très long ( 10 ans pour moi peut être plus d’ailleurs ). En revanche si on parle beaucoup de l’endométriose avant la grossesse, des douleurs durant les menstruations et de ses conséquences sur la fertilité notamment, on en parle beaucoup moins pour l’après.

Qu’advient-il de cette maladie une fois que la petite cacahuète est dans le tiroir ? ( Grace aux médecins que je remercie du fond du cœur ) 

Je vais donc vous partager ma grossesse avec supplément Endo …

Alors que nous entendons toujours que la maladie est mise au repos durant la grossesse ( on entendait même avant que la grossesse guérissait l’endométriose … c’était une grosse bêtise …  ).

Dans la majorité des cas la grossesse est miraculeuse pour les femmes atteintes d’endométriose, la maladie est au repos totale ! et dans quelques cas la grossesse aggrave les symptômes c’est rare mais ca arrive.

 Bien sur il s’agit de mon expérience personnelle. Toutes les femmes ne sont pas impactées de la même manière & c’est même plutôt rare c’est justement la raison pour laquelle je souhaite partager mon expérience car je me sens vraiment seule à vivre ça …

Petit rappel sur l’endométriose :

L’endométriose est une maladie gynécologique qui touche aujourd’hui 1 femme sur 10 en France.

Si cela vous intéresse, je vous invite à consulter le site https://www.endofrance.org/.

Mais pour la faire courte, les cellules de l’endomètre, la paroi qui tapisse l’utérus et qui s’évacue pendant les règles, sont complètement anarchiques et décident de s’installer où bon leur semble, Bien sur dans des petits endroits il n’y a pas de « sorties » naturelles prévues pour évacuer le sang…. Alors ça reste là, à l’intérieur, ça s’accumule et ça mute en kystes, lésions, adhérences.

Bref, cette maladie c’est ce qui nous a valu des petits soucis d’infertilité et un petit parcours pma ( voir article 1 grossesse )

La deuxième bonne nouvelle  ;)

J’avais toujours lu/entendu que l’endométriose c’était la plaie pour tomber enceinte mais qu’une fois enceinte, la maladie se mettait en sommeil et c’était la lune de miel de l’endométriose.


C’est une maladie associée aux règles, donc en toute logique on peut se dire : « Si pendant 9 mois tu n’as plus tes règles, tu n’as plus de problème non ? » du moins cela me semblait logique bien que les douleurs de règles comme je connais bien ça j’en faisait mon affaire j’ai pris l’habitude de vivre avec je pensais même que tout était normal …

Mais l’endométriose a aussi une face cachée dont on parle moins : les adhérences, les fameuses « lésions ».

Imaginez des gros « bobos », tout enflammés sur vos organes et qui parfois les relient entre eux alors qu’ils ne devraient pas.

Dès le début de ma grossesse, vers la fin du second mois environ je dirais , j’ai commencé à avoir de violentes douleurs dans le bas du ventre je devais me mettre à 4 pattes ou dans des positions particulières pour réussir à la gérer.

J’ai bien sûr cru que je faisais une fausse couche et je ne vous cache pas qu’il y a eu pas mal de stress …

Heureusement j’ai la chance d’être entourée de professionnels de santé spécialisés en PMA et surtout formés aux problématiques de l’endométriose, même si ils n’ont pas l’habitude des grossesses ou l’endométriose s’aggrave, ils ont pu me rassurer en me disait que je souffrais moi mais le bébé pas du tout lui ne ressent rien il est dans sa « petite bulle » bien protégé OUF.

Déjà que c’était dur pour moi de me réjouir après notre parcours pour moi mais avec ce stress en plus je me protégeais beaucoup d’une potentiel « tarte dans la figure »

la gynécologue m’a expliquée qu’avec l’agrandissement de l’utérus pendant la grossesse, les lésions étaient étirées, ce qui crées les douleurs et m’a expliqué qu’elle pensait à un mélange de ça et de contractions de l’utérus qui ne faisait pas bon ménage …

On ne va pas se mentir, depuis un peu plus de 5 mois maintenant ces crises me pourrissent un peu la vie ( je vous passe les détails de comment se déroule les crises ce n’est pas très glamour mais une chose est sure je n’ai jamais autant souffert de ma vie … )

C’est assez difficile car il n’y a pas de solutions … aucuns médicaments habituels ne peut être consommés type anti-inflammatoire, les médecins ne connaissent pas encore très bien cette facette de la maladie.

Et après un parcours PMA on a pas envie de se plaindre parce que on a beaucoup de chance que d’autres n’ont pas donc on souffre en silence plus ou moins car j’ai un amoureux qui est vraiment la pour moi et heureusement sinon ça serait vraiment dur à gérer.


Au fond, la douleur j’en fais mon affaire, on s’y habitue un peu quand même le corps est bien fait sauf en cas de trop grosses crises mais on apprend avec les mois à mieux gérer, trouver des positions qui soulagent, bien travailler avec la respiration. 

Il reste encore beaucoup d’aspects de cette maladie à prendre en compte dans le parcours de soin. C’est pourquoi aujourd’hui je voulais vous parler de cette facette de l’endométriose. Il ne faut pas croire que la grossesse résous tout. Oui, elle nous apporte ce bonheur incroyable d’attendre un enfant mais elle ne guérit pas de cette maladie.

Mais chaque jour je me dis : « c’est la dernière ligne droite moins d’un mois à tenir tu as fais le plus gros ! & une fois la petite cacahuète avec nous je fais confiance à la vie je suis sure que j’oublierais tout ça »

J’en parle ici car je me suis tellement sentie seule face à ça j’ai passé tellement de temps sur internet après les crises à chercher des témoignages de personnes qui vivent ou auraient vécu la même chose pour savoir comment soulager les crises … que j’espère que certaines passeront par ici et se sentiront moins seules.  

Merci la vie et merci a toutes celles qui prendront le temps de lire ce petit témoignage !

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